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YOY

S’aventurer dans l’univers de Yoy n’est pas sans risque.
Moins que vous qui regardez les œuvres, ce sont les œuvres qui vous regardent, vous happent, vous interrogent.
Car sans aucun doute, ce qui frappe, avant tout, c’est la force dont sont chargés ses dessins, tableaux et sculptures.

Sont-ce grigris, amulettes, totems, offrandes ? Pour s’assurer la clémence des Dieux, réclamer fertilité ou vengeance ? Parler aux morts, aux vivants à naître ?
Nous ne saurions le dire, trop coupés que nous sommes de ces mondes étranges.

Mais un écho nous revient comme du fond de la grotte de nos aïeuls et qui nous dit de prendre garde. Car nous sommes invités au rituel, au passage dans le monde des esprits, non en tant que spectateurs mais en tant que participants, un peu mal à l’aise d’en ignorer les conséquences.

Esprits bienveillants ?

Les œuvres de Yoy sont peuplées d’êtres humanoïdes, d’êtres animoïdes et de formes géométriques qui pourraient bien figurer des forces telluriques.
Le cadre est serré à l’essentiel car, rappelons-le, l’œuvre a ici vocation utilitaire, celle d’accéder à un monde oublié.
Sûrement les a-t-on trouvé dans un sarcophage ou à la vertèbre d’un chaman.

Les motifs se répètent qui semblent la grammaire primitive de toutes les croyances du monde. On se dit qu’Aztèques, Inuits, Aborigènes, Indiens seraient ici en terres familières : il s’agit d’une nature animée par les esprits.

Mais d’où vient que ce monde si étrange nous semble si familier ?
Provient-il d’une Mère de toutes les cultures dont Yoy aurait capté l’écriture lors de ses pérégrinations voyageuses ? Ou bien des contes de nos enfances ? A moins qu’il ne s’agisse de nos parts intimes d’ombre et de lumière, si bien cachées, si refoulées, expulsées là sur les toiles.

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Une chose est sûre : nous restons habités, plus que nous le souhaiterions, inquiets et fascinés, par les créatures et les esprits entre-aperçus que l’on se surprend à guetter par-dessus son épaule.

S.Rossignol.

contact : écrire à Yoy